Ca n'est pas souvent que je suis infidèle à mes cannes à mouche. Mais, en cette fin mai l'eau tombe en quantité sur la région de Québec et les rivières débordent de partout. Ca ne me laissait que le choix entre l'abstinence ou l'infidèlité.
Je sortais donc la canne à leurres du placard. La Pezon et Michel a elle aussi fait le long voyage en bateau depuis la France, sortir prendre l'air lui fera du bien.
Je choisis d'aller sur le fleuve St Laurent. Cela fait très longtemps que je rêve de le pêcher.
Il est assez déroutant. D'abord parce que les quais de Québec sont très grands et y trouver un bon spot n'est pas si aisé. Mon premier arrêt fut d'ailleurs infructueux. Ensuite, le fleuve est immense. Pêcher à gué ne donne accès qu'à quelques dizaines de mètres du fleuve. Enfin, il est soumis aux marées. Ca pour le coup, c'est très étrange quand on y est pas habitué. Il faut donc bien choisir son heure.
J'effectue 3 sorties presque à la suite. A chaque fois la marée basse ne donne absolument rien. Enfin si, l'occasion de récupèrer les leurres perdus la veille. :)
C'est aussi l'occasion d'inspecter les postes sans eau et d'y déceler les obstacles, les caches, etc...
C'est sur les dernières heures de la montante que je prends mes premiers poissons du fleuve: de jolis dorés jaunes. Certains, dont le plus gros me font une touche qui me donne l'impression d'avoir accroché une branche.
Le plus petit lui est une vraie furie, qui me déroule même du fil...
Pêcher aux leurres m'a finalement donné tout un tas de sensations. D'abord assez bizarres sur la pêche elle-même: mouliner, animer les leurres. C'est si différent de la pêche à la mouche. J'avais perdu l'habitude.
Mais le plaisir aussi: celui de faire mes premiers poissons dans le mythique St Laurent...
A voir dans les prochaines semaines, si les dorés succomberaient à un streamer...